Les textes suivants sont inspirés de l'ouvrage "Les anatidés
d'ornement"
(Rustica Editions), 168 pages tout en couleurs. En plus de la présentation des différentes espèces, cet
ouvrage précise leurs caractéristiques ainsi que la façon de les élever.
Cet ouvrage est malheureusement épuisé, mais il y a un espoir de le rééditer
sous une forme rafraîchie, voir la rubrique :
- Il existe environ 150 espèces d'anatidés reconnues, soit près de 250 sous-espèces
- Les anatidés sont des palmipèdes ayant les 3 doigts antérieurs palmés et le pouce libre, le bec
bordé de lamelles transversales formant un filtre et les narines placées à la base du bec. Ils comprennent
les cygnes, les oies, les bernaches, les dendrocygnes, les canards, les sarcelles, etc.
- Il est impossible, dans ce site de traiter en détails toutes les espèces et sous-espèces. Seules
les plus représentatives sont évoquées.
Attention : l'élevage de certaines espèces
d'anatidés est réglementé : se renseigner auprès des services préfectoraux de son département.
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Les cygnes
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- Les cygnes sont des oiseaux de grande
taille, au corps volumineux. au cou
sinueux, flexible et très long. Les pattes,
assez courtes, sont placées en arrière du
corps, ce qui leur confère une démarche
lourde sur terre contrastant avec leur allure
sur l'eau. Le bec est épais à la base, aplati à
l'extrémité.
- Un
seul fait partie du genre Coscoroba, les
autres sont du genre Cygnus.
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- Quant à la répartition géographique, trois cygnes ont leur habitat en Eurasie (les
cygnes tuberculé, sauvage et de Bewick), deux cygnes en Amérique du Nord (les
cygnes siffleur américain et trompette),
deux cygnes en Amérique du Sud (coscoroba et à cou noir) et un en Australie (le
cygne noir).
- Les cygnes sont pratiquement végétariens.
Le mâle et la femelle ont un plumage identique mais la femelle est un peu plus petite.
Ils sont aptes à reproduire à l'âge de trois ans
et sont monogames.
- Les cygnes volent et doivent donc être éjointés en élevage. Ils vivent fort longtemps.
- Evitez de mettre plusieurs mâles ensemble, ils ne se supporteraient pas. Les cygnes
sont souvent agressifs envers les autres palmipèdes, en particulier les oies, et même
parfois envers les gens.
Les vraies oies grises
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- Les oies d'agrément ont
besoin d'un espace assez conséquent car
elles broutent beaucoup d'herbe. Contrairement aux oies domestiques, elles vivent en couple.
- L'oie cendrée occidentale
- L'oie sauvage la plus connue est l'oie cendrée occidentale.
C'est l'oie la plus connue en Europe. Elle
niche peu en France et c'est surtout en saison froide que nous pouvons l'observer
dans notre pays, lors de ses migrations. Les
oies volent en formation en V, pointe en
avant, se relayant à tour de rôle en tête de la
formation.
- A terre, les oies cendrées sont
d'une grande méfiance, il est difficile de les
approcher.
- L'oie cendrée est domestiquée depuis
très longtemps. Elle est l'ancêtre de toutes
nos oies domestiques, hormis l'oie de Guinée. Sa masse varie de 2,5 à 4,5 kg.
- Les autres vraies oies grises comprennent l'oie des moissons (et ses 5 sous-espèces),
l'oie rieuse, l'oie naine, l'oie à bec court et l'oie cygnoïde (l'ancêtre de notre oie de Guinée
domestique).
Les autres vraies oies
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- Leur livrée est moins terne que celle des oies grises. Une espèce est asiatique (l'oie à tête
barrée), les autres sont américaines.
- L'oie à tête barrée (photo de gauche) est la plus connue : comme l'indique son nom, sa tête blanche
est ornée de 2 barres noires. L'oie empereur (photo de droite) est une oie maritime des régions froides.
La petite oie des neiges présente 2 phases : l'une blanche et l'autre bleue. La grande oie des neiges ne
présente que la phase blanche. L'oie de Ross ressemble à la petite oie des neiges, mais est encore plus
petite.
Les autres oies
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- L'oie céréopse (photo ci-contre) vit
principalement sur les îles des côtes sud de
l'Australie.
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L'oie céréopse est un bel oiseau. L'ensemble du plumage est gris cendré bleuté, la
tête est un peu plus pâle. Le bec est trapu,
de couleur noire, recouvert d'une caroncule
jaune verdâtre vif. Les flancs et le ventre
sont parsemés de taches brunâtres. Le dessus des ailes est garni d'ocelles brun foncé.
Les tarses sont rosâtres, la palmure est
noire. L'oie céréopse pèse de 4 à 5 kg.
- Elle a besoin de beaucoup de
pâture d'herbe et ne va presque jamais sur
l'eau. Son cri, vraiment curieux, ressemble à
s'y tromper au grognement du cochon.
- Parmi les autres oies, on peut citer : l'oie semi-palmée (ou oie pie) qui est un
oiseau élancé au coloris noir et blanc, l'oie d'Egypte au plumage brunâtre, l'oie de
l'Orénoque et les oies naines.
Les bernaches
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- La bernache nonnette (photo de gauche) est un petite oie (1,5 kg environ) qui doit son nom
au coloris de sa tête qui la fait ressembler à une petite nonne. Son habitat se situe en bordures des
mers du nord de l'hémisphère Nord.
- La bernache d'Hawaii ou bernache Né-Né (photo de droite) nous vient de l'île du même nom.
C'est l'élevage qui a permis de la sauver de la disparition complète.
- Les bernaches du Canada forment un groupe nombreux puisqu'une douzaine de sous-espèces
sont recensées. Elles diffèrent entre elles par leur répartition géographique, leur taille et
leur coloris plus ou moins sombre.
- La bernache à cou roux est une pure merveille (photo ci-dessous). C'est une petite oie dont l'
habitat d'été est la toundra arctique de la Sibérie et dont les quartiers d'hiver se situent près de
la mer Caspienne, de la mer d'Aral et la Roumanie.
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- Il existe plusieurs sous-espèces de bernache cravant ; elle visite nos côtes régulièrement pendant
l'hiver.
- Les bernaches précédentes sont appelées bernaches vraies.
- Les autres bernaches sont : la bernache à ailes bleues qui est africaine ; les autres
sont sud-américaines : la bernache de Magellan, la bernache à tête grise, la bernache à tête
rousse, la bernache des Andes, la bernache antarctique et la bernache à crinière.
Les dendrocygnes
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Dendrocygne signifie littéralement "cygne d'arbre", car certains ont un comportement arboricole.
On
les appelle aussi canards siffleurs, en raison
de leurs cris sifflants, chantants mais pas
désagréables. Les caractères généraux des
dendrocygnes sont : allure élancée, petit
corps fortement incliné vers l'arrière, queue
courte, long cou, bec assez long, tarses
longs, ailes arrondies. Le mâle et la femelle
sont identiques. Leur alimentation est essentiellement végétarienne. Les deux parents
couvent les oeufs, fait rare chez les aquatiques.
- Leurs moeurs sont nocturnes, ce qui
explique qu'elles ne sont pas toujours connues avec précision.
- Le plus connu est le dendrocygne bicolore ou fauve, répandu sur 3 continants : Amérique, Afrique
et Asie. Le dendrocygne veuf est appelé ainsi à cause du coloris noir et blanc de sa tête.
Le dendrocygne de Cuba est le plus grand de tous. Il existe encore d'autres dendrocygnes beaucoup moins
connus.
Les tadornes
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Les tadornes sont, en quelque
sorte, des intermédiaires entre les oies et les
canards. De la taille d'un gros canard, ils
sont aussi bien aquatiques que terrestres.
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Le tadorne de Belon (photo ci contre) est le plus connu et le plus populaire
des tadornes. Il porte le nom de Belon,
célèbre naturaliste français du 16ème siècle.
- Contrairement à beaucoup de canards, le
tadorne de Belon garde ses couleurs pendant l'hiver.
- C'est un oiseau eurasien. Il niche sur les
côtes atlantiques de l'Europe occidentale,
de la Méditerranée, de la mer Noire, de la
mer Caspienne, sur les lacs salés de l'Asie
centrale jusque dans l'est de la Sibérie. la
Mongolie et le Tibet. En France, où ses
effectifs sont en augmentation, il niche sur
les côtes de Bretagne, de la mer du Nord et
à l'embouchure du Rhône, en Camargue.
Les tadornes vivent en grandes bandes pendant l'hiver qu'ils passent plus au sud :
Afrique du Nord, Arabie.
- Les autres tadornes : tadorne de Corée, tadorne d'Australie, tadorne radjah, tadorne casarca
(ou casarca roux), tadorne de paradis et tadorne du Cap.
Le colvert
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- C'est le plus connu, le plus commun et
le plus populaire de tous les canards.
- Il occupe tout l'hémisphère Nord à l'exception des
hautes montagnes et de l'extrême nord.
- En
France,où il est abondant, sa situation est
assez complexe : certains individus sont
nicheurs sédentaires, d'autres sont nicheurs
migrateurs, d'autres seulement migrateurs
venant d'autres pays, enfin, certains ne sont
que de passage lors de leur migration.
- C'est l'ancêtre de tous nos canards domestiques, exception faite du canard de Barbarie.
A l'inverse des autres aquatiques sauvages qui sont généralement élevés en couple, le colvert peut
s'élever comme un canard domestique, le malard pouvant féconder plusieurs femelles.
- Dans la nature, c'est l'aquatique le plus abondant. Sa
population est estimée à plusieurs millions.
Sa nourriture est très variée. Sur l'eau, il filtre
et récolte les graines et les insectes de surface. Il plonge dans l'eau en basculant la
queue en l'air afin de saisir les plantes de
faible profondeur. Sur terre, il pâture l'herbe comme les oies, fouille partout, glane les
céréales dans les champs, mange des glands
sous les chênes... Ses moeurs sont essentiellement nocturnes. A la tombée de la nuit,
les colverts quittent souvent en bandes le
grand plan d'eau où ils ont passé la journée
pour gagner leur zone de nourriture : petit
plan d'eau, champs, etc. A l'aube, ils font le
trajet inverse.
- Les couples se forment assez tôt avant
la période de reproduction. La cane aménage son nid dans un
pré à proximité de l'eau, sur un îlot de
l'étang, dans une touffe de jonc, dans un
arbre creux ou au sommet d'un arbre étêté.
Les canards siffleurs
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- Les 3 canards siffleurs ont une très belle livrée. Leur nom vient du sifflement
émis par le mâle.
- Ils représentent 3 aires géographiques :
- Le siffleur d'Europe (photo de droite)
- Le siffleur du Chili (photo de gauche)
- Le siffleur d'Amérique.
Les souchets
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- Le souchet est caractérisé par son grand et large bec plat en forme de spatule. Les
bords de ce bec sont garnis de lamelles qui
lui permettent de filtrer de minuscules particules de nourriture à la surface de l'eau ou
de la boue (crustacés, mollusques, insectes,
larves, graines, débris végétaux, etc.) et
même de fouiller dans la vase. Les deux
mandibules ne se joignent pas complètement ; il reste un espace entre les deux
quand le bec est fermé.
- Les canes ont le plumage brun et beige des autres canards de
surface, mais elles sont facilement reconnaissables à ce bec plat et disproportionné.
La livrée du mâle, comme souvent, est plus colorée.
- Il existe 5 souchets. Le plus connu est le souchet d'Europe dont l'habitat est l'Eurasie mais
aussi l'Amérique du Nord. Et aussi : le souchet du Cap, le souchet roux d'Argentine, le souchet
d'Australie et le souchet de Nouvelle-Zélande.
Les pilets
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- La principale caractéristique de ces canards est leur corps effilé terminé par une longue queue.
- Le pilet d'Europe (photo ci-contre) est un canard barboteur, il peut se nourrir en
eau plus profonde que le colvert grâce à son
cou plus long. Il est souvent en bascule, la
tête dans l'eau. Son régime alimentaire est
aussi varié que celui du colvert : graines,
végétaux, mollusques... Les couples se forment réellement lors du retour du printemps.
- Existent aussi le pilet des Bahamas et d'autres moins connus.
Les sarcelles
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- Les sarcelles sont de petits canards : petite taille, élégance, coloris chatoyant sont les
raisons principales de leur succès.
- Il s'agit là, d'un groupe très important. J'en ai recencé 17
sans compter les sous-espèces.
Il n'est pas question ici de les présenter toutes ; j'ai fait une sélection tout à fait arbitraire :
- La sarcelle Baïkal indique le lac du même nom, un des endroits où elle niche. C'est une des plus
jolies (photo en haut, à gauche).
- La sarcelle à collier est un des plus petits aquatiques (photo en haut, au milieu).
- La sarcelle à faucilles doit son nom aux rémiges tertiaires noires bordées de blans en
forme de faucilles (photo en haut, à gauche).
- La sarcelle de la Caroline nous vient d'Amérique ; elle est très semblable à notre sarcelle d'hiver
(photo en bas, à droite).
- La sarcelle cannelle, appelée aussi sarcelle à ailes bleues (photo en bas, au milieu).
- La sarcelle de Laysan, originaire de l'île du même nom, doit sa survie à l'élevage (photo en bas, à
gauche).
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Les eiders
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- Gros canards trapus (seul l'eider de
Steller pèse moins de 1 kg), les eiders
sont des oiseaux qui vivent uniquement en
mer, dans le grand nord.
- Le dimorphisme sexuel est important : le mâle est à
dominante noire et blanche, la femelle est
plutôt brune.
- Les
eiders sont des oiseaux d'eau salée.
Leur alimentation dans la nature est constituée de mollusques, crustacés, vers, petits
poissons...
- L'eider le plus connu
est l'eider à duvet (il englobe 6 sous-espèces).
- Il existe en Islande une tradition bien
connue : la récolte du duvet des eiders. Ce
duvet, de meilleure qualité que celui des
autres canards, est célèbre pour ses qualités
isolantes. Il sert àla confection des
sacs de couchage et vêtements chauds de
montagne, et son nom nous a donné le
mot édredon. Ne croyez pas que l'eider est
tué pour être ensuite plumé : les fermiers se contentent de prendre le duvet des nids, que les eiders
remplacent au fur et à mesure.
Les canards plongeurs
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- Les canards plongeurs sont moins
nombreux que les canards de surface. Ils
forment la tribu Aythyni qui comprend
deux genres : Netta (les nettes) et Aythya
(les fuligules). A l'examen, les différences
morphologiques entre canards de surface et
canards plongeurs apparaissent nettement.
Les canards de surface ont un corps allongé,
de longues ailes, des pattes implantées au
milieu du corps qui leur permettent une
démarche aisée sur terre.
- Chez les plongeurs, tout est fait pour faciliter la nage sous
l'eau : le corps est massif, bien caréné ; les
palmures sont complétées par une membrane sur les doigts extérieurs ; les ailes sont
plutôt courtes et bien collées au corps, elles
ne se "mouillent" pas en plongée ; les
pattes sont implantées plus à l'arrière du
corps permettant la nage.
- A l'inverse, sur terre, nos plongeurs marchent en se
déhanchant et ont l'air plutôt maladroits,
c'est pourquoi ils y passent le moins de
temps possible.
- La remontée du canard
plongeur à la surface se fait naturellement, le canard étant plus léger que l'eau.
- Le décollage d'un plan d'eau ne se fait pas non
plus de la même façon. Les canards de surface décollent verticalement, tandis que les
plongeurs ont plus de difficultés : ils effectuent plutôt un décollage horizontal en
"courant" sur l'eau.
- Les coloris dominants
chez les mâles sont le blanc, le noir et le
brun. Chez les femelles (et certains mâles),
c'est une teinte "fuligineuse" (couleur suie) qui domine.
- La nourriture des plongeurs se compose de végétaux et de
mollusques qu'ils vont chercher au fond de
l'eau.
- Les nettes
- Le genre Netta comprend trois espèces :
une européenne, la nette rousse (photo de gauche) ; une américaine du Sud, le peposaca,
et la troisième, de l'hémisphère Sud, qui se divise en deux
sous-espèces, la nette africaine et la nette
d'Amérique du Sud.
- Les fuligules
- Le genre Aythya comprend : les morillons, les milouinans, les milouins et les nyrocas
(sur la photo de droite : un fuligule nyroca d'Europe)
Les canards percheurs
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- La tribu Cairinini, celle des canards et
oies percheurs et des canards des bois,
comprend à la fois les canards les plus
populaires, les plus connus et les plus nombreux en élevage - à savoir les mandarins et
les carolins - mais aussi des palmipèdes peu
fréquents, comme les sarcidiornes et le
canard de Hartlaub, entre autres.
- Le carolin (photo de gauche).
Le canard carolin est
originaire d'Amérique du Nord, du Canada
et des Etats-Unis, surtout de l'est, et plus
précisément de Caroline du Sud, d'où est
tiré son nom.
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Les carolins vivent d'ordinaire en couples
ou en petits groupes sur les étangs et les
rivières, mais on rencontre parfois des
bandes importantes en automne. C'est un
canard forestier : il niche dans les arbres, en
particulier les vieux arbres creux, s'y perche
et vole entre eux avec une rare agilité. Il
s'éloigne peu du milieu forestier, les Canadiens l'ont surnommé "canard branchu".
- Le Mandarin (photo de droite).
- L'habitat d'origine du canard mandarin est le nord-est de la
Chine, le Japon, Formose et la Corée. Son nom scientifique Aix galericulata signifie "galère" : le
mâle posséde un très bel aileron rouge à
l'arrière du corps qui le fait ressembler à
une galère lorsqu'il glisse majestueusement
sur l'eau !
- Le mandarin est, avec le carolin, le plus
commun de nos aquatiques d'agrément et
sans doute le plus beau. La femelle arbore
une livrée tout à fait terne mais le mâle possède un beau plumage coloré.
Les garrots
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- Le dimorphisme sexuel est très marqué chez ces palmipèdes.
- Le garrot à oeil d'or (voir photo)
- Cet oiseau est d'une taille intermédiaire
entre le colvert et une sarcelle. Son nom
vernaculaire, garrot à oeil d'or, lui vient de la couleur de l'iris de son oeil
qui est jaune d'or, se détachant du noir de la tête du mâle et du brun de celle de la femelle.
- Les garrots d'Eurasie nichent en Scandinavie, en Russie du nord, en Sibérie et
jusqu'au nord du Japon. En hiver, ils séjournent sur les côtes de la Baltique, en mer du
Nord, en Grande-Bretagne, en Méditerranée, en Inde, au sud de la
Chine et au Japon. Ceux d'Amérique se
reproduisent depuis l'Alaska et la Colombie
Britannique jusqu'à Terre-Neuve, pour
hiverner sur les côtes atlantique et pacifique
ainsi que sur les lacs et rivières du centre
des Etats-Unis. Le garrot à oeil d'or se plait
sur les grands plans d'eau douce et en mer,
dans des endroits abrités.
- Le garrot d'Islande
- Le garrot d'Islande est également
doté d'un oeil d'or. Un peu plus fort que le
garrot à oeil d'or, il
s'en différencie par plusieurs points : la tête
est plus arrondie et de couleur bleu foncé
violacé, la tache blanche des joues est en
forme de croissant, le dessus de l'aile est
noir orné de sept taches blanches. Les canes sont fort semblables.
- L'habitat du garrot d'Islande est restreint : sud-ouest du Groenland, Amérique
du Nord (nord-ouest du Labrador et nord-
est du Québec) et Islande. Ses migrations sont de faible amplitude.
- Ses moeurs sont fort semblables à celles du garrot à oeil d'or.
- Le garrot albéole
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Autre espèce nord-américaine, le garrot albéole est plus petit que les précédents et s'en
distingue aussi par la disposition des couleurs.
- Le garrot arlequin
- De taille modeste (de 500 à 750 g), le garrot arlequin diffère en bien des
points des autres garrots.
- Le mot arlequin est particulièrement
bien choisi pour décrire ce canard, du moins
le mâle. Ses belles couleurs apparaissent la deuxième année et sont
encore plus éclatantes l'année suivante.
- La zone de nidification du garrot arlequin est très dispersée : Islande, sud-ouest
du Groenland, Labrador, Sibérie orientale,
Alaska, Californie et Colorado. C'est un
faible migrateur, il rallie en hiver les côtes
les plus proches.
- l'harelde de Miquelon
- C'est le canard le
plus abondant de l'Arctique, il occupe toutes
les côtes d'Europe, d'Asie et d'Amérique du
Nord.
- L'harelde de Miquelon possède un des
plumages les plus complexes parmi les
oiseaux.
- Le mâle présente une
queue très pointue et allongée, il ne peut
ainsi être confondu avec aucun autre oiseau.
- Ce sont essentiellement des canards
marins. Capables de vivre loin des côtes, ils
plongent longtemps et à de grandes profon-
deurs. Il n'est pas rare que des pêcheurs en
ramènent dans leurs filets. Leur nourriture
est essentiellement animale.
Les harles
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- De taille moyenne, on en
trouve sur tous les continents. Ce sont des
palmipèdes particuliers : leur corps très
allongé ; le cou est
mince ; la tête est généralement ornée d'une
huppe érectile ; la queue est pointue ; les
pattes sont implantées en arrière, signe distinctif des canards plongeurs.
Le plus original est la forme du bec. Celui-ci est très
long, mince, pourvu d'un onglet crochu et,
surtout, de "dents" acérées.
Ces dents et le crochet de l'extrémité du bec
permettent aux harles de capturer les poissons qui constituent l'essentiel de leur
menu.
- Le mâle et la femelle présentent un net
dimorphisme sexuel. Ils sont si différents
que les premiers naturalistes qui les ont
décrits ont considéré mâle et femelle
comme des espèces distinctes.
- Principaux harles :
- Le harle couronné (voir photo) vit dans les eaux douces entourées de forêts
- Le harle huppé du nord
- Le harle bièvre est le plus gros des harles
- le harle piette
Les macreuses
- Ce sont des aquatiques peu
attrayants, de coloris noirâtre ou brunâtre.
Assez gros, ils dépassent fréquemment le
kilogramme et peuvent attendre 2 kg chez la
macreuse brune.
- Les macreuses noires
- Elles nichent au-delà du
cercle arctique et hivernent sur les côtes
tempérées.
- Ce sont des oiseaux de mer qui vivent souvent
en grandes bandes. Le mâle est uniformément noir et possède un bec jaune et noir.
La femelle est brun foncé avec des joues et
un cou plus pâles. Cette espèce a été divisée
en deux sous-espèces.
- La macreuse à lunettes
- Elle ne vit qu'en Amérique du
Nord.
- Le mâle est noir à
l'exception de deux taches blanches situées
sur le front et sur la nuque. La
femelle est brun foncé.
- La macreuse brune
- La macreuse brune, se divise en quatre
sous-espèces.
- Elle niche dans la partie
septentrionale de l'hémisphère Nord et
hiverne sur les côtes de cette même zone.
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Le mâle est un oiseau noir avec l'oeil
orné d'une tache blanche et qui présente un
miroir blanc. La femelle présente un plumage brun.
Les érismatures
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- Ce sont un peu des intermédiaires entre les canards et les harles. Leur corps hydrodynamique,
leurs pattes placées en arrière du corps, leur
queue rigide pouvant servir de gouvernail,
en font des oiseaux plongeurs. Les érismatures nagent sur l'eau, la queue raide dressée
à la verticale et souvent étalée. Leur marche sur la terre est des
plus maladroites, ce qui explique que les
érismatures passent le plus clair de leur
temps dans et sur l'eau. Leur bec en forme
de spatule, un peu comme les souchets, leur
permet de fouiller la vase. Leur vol est rapide mais le décollage est laborieux.
- L'alimentation est pour moitié végétale et pour
moitié animale. Le biotope préféré est
constitué d'eaux dormantes à forte végétation. Ces oiseaux vivent donc dans un
milieu bien spécialisé qui, s'il disparaissait,
mettrait en péril leur survie.
- On connaît l'érismature rousse (voir photo) d'Amérique du Nord, l'érismature masquée, l'érismature
à tête blanche, etc.
La merganette armée
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La cordillère des Andes, en Amérique
du Sud, est son habitat. Elle vit sur les
rapides torrents tumultueux dévalant les
montagnes, à des altitudes variant entre
1 300 et 6 000 m suivant les pays. Ses pattes
longues et son corps svelte lui permettent de
nager à contre-courant dans les eaux des
torrents. Ses longues griffes et sa queue
raide, comme celle des érismatures, lui servent, dit-on, à prendre appui sur les rochers.
Son bec très flexible lui permet de fouiller
sous les pierres et dans les anfractuosités
des rochers. Lorsqu'on sait que son alimentation est exclusivement composée de larves
de la "mouche des pierres", on comprend
que la merganette est sans doute le canard le
plus spécialisé du monde ! Et qui dit grande
spécialisation dit grande menace de régression. Il suffirait de peu de chose
(disparition de la mouche des pierres ou transformation de son biotope) pour que la
merganette soit menacée.
- L'adjectif "armée" lui est
associé car elle possède un éperon, une
espèce de grosse griffe dirigée vers l'avant,
au coude de l'aile.